Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble
neurodéveloppemental qui touche aussi bien les enfants que les adultes. Il ne se résume pas à un simple «
manque de concentration » ou à une « hyperactivité » : il s’agit d’un mode de fonctionnement cérébral
spécifique, avec ses forces, ses fragilités et des besoins d’accompagnement adaptés.
Qu’est-ce que le TDAH ?
Le TDAH se manifeste par une altération de l’attention, de l’impulsivité et/ou de l’hyperactivité motrice ou mentale.
Ces manifestations varient d’un individu à l’autre : certaines personnes présentent surtout des difficultés attentionnelles (forme inattentive), d’autres de l’agitation (forme hyperactive-impulsive), et beaucoup combinent les deux. Ces symptômes sont présents depuis l’enfance, dans plusieurs contextes de vie (école, travail, vie quotidienne).
Le TDAH n’est pas lié à un manque de volonté ou à une mauvaise éducation : il résulte d’un
dysfonctionnement neurobiologique, impliquant notamment les circuits dopaminergiques du cerveau (Barkley, 2015).
En quoi le TDAH est-il difficile à vivre ?
Le TDAH peut avoir un impact considérable sur la vie quotidienne :
– Difficulté à maintenir la concentration sur des tâches longues ou peu motivantes ;
– Problèmes d’organisation, de gestion du temps et de planification ;
– Impulsivité verbale ou comportementale ;
– Fatigue cognitive liée à la surcharge mentale constante ;
– Sentiment d’échec ou de culpabilité, souvent renforcé par des remarques récurrentes depuis l’enfance («
tu ne fais pas d’efforts », « tu t’éparpilles », etc.).
Chez les adultes, il se traduit souvent par une difficulté à gérer plusieurs projets en même temps, un besoin fort de stimulation et un sentiment de découragement face aux attentes normatives du monde professionnel ou familial.
Des troubles souvent associés
Le TDAH coexiste fréquemment avec d’autres particularités neurodéveloppementales, appelées « dys » :
– Dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie ;
– TOP (trouble oppositionnel avec provocation) chez certains enfants ;
– Anxiété, troubles du sommeil ou de l’humeur ;
– Hypersensibilité émotionnelle, parfois confondue avec de la fragilité.
Cette comorbidité complexifie souvent le diagnostic et nécessite une approche globale, intégrant à la fois la sphère cognitive, émotionnelle et comportementale.
Un diagnostic encore méconnu
Le diagnostic du TDAH repose sur une évaluation clinique rigoureuse :
– entretiens approfondis,
– questionnaires standardisés,
– observation du comportement,
– et, si nécessaire, bilan neuropsychologique.
Je suis formée à l’évaluation et à l’accompagnement du TDAH, aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte. Cette formation me permet de proposer un regard nuancé et bienveillant sur le fonctionnement attentionnel, sans réduire la personne à un trouble.
Accompagner le TDAH : une approche intégrative
L’objectif n’est pas de « corriger » le TDAH, mais d’aider la personne à comprendre son fonctionnement, à trouver ses leviers d’efficacité et à retrouver confiance.
Plusieurs approches peuvent être mobilisées :
– Thérapies brèves (PNL, hypnose, Ego State Therapy, Mosaic®) pour apaiser l’anxiété, renforcer
l’attention et reprogrammer les schémas limitants ;
– Outils de gestion du temps et d’organisation personnalisés ;
– Travail sur l’estime de soi et la régulation émotionnelle ;
– Accompagnement psychoéducatif pour mieux comprendre le trouble et en parler à l’entourage ;
– Collaboration avec d’autres professionnels (médecins, neuropsychologues, enseignants, etc.) si
nécessaire.
Retrouver un équilibre et une fierté de soi
Vivre avec un TDAH, c’est apprendre à naviguer différemment dans le monde.
C’est souvent être curieux, créatif, intuitif, capable d’hyperfocus sur ce qui passionne.
Avec un accompagnement adapté, il devient possible de transformer la dispersion en richesse, et de canaliser
l’énergie vers ce qui compte vraiment.
Je reçois enfants, adolescents et adultes concernés par le TDAH au sein de mon cabinet, dans un cadre bienveillant et apaisant.
Mon approche vise à restaurer la confiance, réduire la surcharge mentale et redonner à chacun la capacité d’agir selon ses valeurs et son rythme.